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Pesey-Nancroix

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Le Ponturin Pesey-Nancroix est un petit village de la Tarentaise où mon père a passé ses premières vacances en 1948. Âgé de 15 ans, il effectuait un camp scout et l'enchantement fut tel qu'il y revint souvent. Pierra Menta (à droite) Parcourir les ruelles du vieux village savoyard pour y acheter une tome parfumée, à la croûte noire presque charbonneuse, fait partie du rituel paternel. Retrouver le vacarme du Ponturin, le torrent qui traverse le village. Admirer la fantaisie baroque du retable de Notre Dame des Vernettes et les prairies fleuries qui l'entourent. Redécouvrir la vue sur le chaos de la Pierra Menta à l'ouest, mandibule oubliée d'un géant, la lumière blanche de Bellecôte au sud, l'ombre tutélaire de l'Aliet et le cirque de la Gura à l'est. Les noms des lieux-dits, des hameaux, appris dès l'enfance, résonnent comme les paroles apaisantes d'une comptine. Pracompuis, les Lanches, la Guraz, les Esserts, le Villaret..

Blog en pause

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Grande tortue Vers le vent est en pause jusqu'au 20 juin. A bientôt!

Les butineurs 1

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Mélitée du Plantain Arrivé par hasard sur le terrain de chasse d'Anax, je découvris les proies qui les épuisaient. Un petit cortège de papillons orangés très rapides butinaient et se disputaient des centaurées sur l’accotement d'une petite route forestière. J'abandonnais vite les grandes libellules rapides et imprévisibles mais la partie n'était pas gagnée car ces nymphalides m'ont fait courir! Si j'ai reconnu une Mélitée, je ne suis pas assez savant pour déterminer si le second est bien un Nacré. Mélitée du Plantain Nacré Nacré A lire aussi : Les arpenteurs Nymphalides

Sombritude

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31 mai 2011, au lever du jour sur le Rhin En sortant de l'usine lundi matin, je suis parti vers le Rhin pour assister au lever du soleil. Arrivé sur la digue, le spectacle avait commencé. C'était bien la première fois que je n'avais pas envie de me jeter à l'eau. Que la seule envie après les photos était de retrouver mon lit. Je ne sais pas si je suis sorti de dépression, je sais juste que je ne prends plus ces trucs qu'on appelle médicaments, qui me rendaient abruti, comme bourré du soir au matin. Plus d'une fois, j'ai eu cette envie. Que j'ai repoussée comme je pouvais. En pensant à ma grand-mère, à mon père qui souffrait, aux amies. En faisant des photos. En me disant que ce ne serait pas drôle pour les pompiers d'éviter toutes ces crottes de chiens sur le chemin de la digue en me repêchant. En me persuadant que revoir le lendemain les papillons de la veille était un projet de vie acceptable, probablement idiot mais pas plus absurde qu'